Retrouvez toutes les deux semaines les anecdotes, rédigées par Artips, sur l’histoire du CNRS.
Où l'on voit des scientifiques se mobiliser pour Notre-Dame.
… la recherche avait parfois de drôles de ressources
… Où l’on voit
que la taille compte.
Où l’on découvre un ancêtre au féminin.
Où l'on assiste à la naissance officielle du CNRS
Où l’on comprend qu’il faut sauver les savants.
Où l'on comprend qu'il faut parfois tenir coûte que coûte.
Où l'on apprend comment un aimant sauve des vies.
Le Panthéon. Wikimedia commons/BabelStone - CCA - Share Alike 3.0 Unported
Où l'on revient sur l'œuvre d'un père fondateur
Quand le soleil s'éclipse on en voit la grandeur
Sénèque
Juin 1948. Le navire militaire Jeanne d’Arc s’arrime dans le port de Brest. Il revient de Montréal, avec à son bord un passager bien particulier…
Ce passager, c’est Jean Perrin, décédé six ans plus tôt à New York. La dépouille du fondateur du CNRS est rapatriée en France. Au mois de novembre suivant, 64 étudiants longent la Seine en portant les cendres de Jean Perrin et de son ami et collègue physicien Paul Langevin. Direction le Panthéon pour des funérailles nationales.
Avant d’être le père fondateur du CNRS, Jean Perrin est avant tout un scientifique de renommée mondiale. Sa thèse de doctorat à l’École normale supérieure, qu’il soutient en 1897, porte sur les rayons cathodiques et contribue à démontrer que l’électricité est composée de corpuscules.
Puis, c’est avec son travail sur l’atome et la discontinuité de la matière que Jean Perrin marque la science du XXe siècle. Son ouvrage de vulgarisation, Les atomes, publié en 1913, fait toujours référence ! Et il obtient, en 1926, le Prix Nobel de Physique.
Cette autorité scientifique incontestable, Jean Perrin la met alors au service de son combat républicain : doter la France d’un grand centre de recherche pluridisciplinaire. Une mission pour laquelle il reçoit l’appui d’un autre Jean, ministre de l’Éducation nationale du Front Populaire : Jean Zay. Leur action commune débouchera sur la création du CNRS.
Et en 2015, c’est au tour de Jean Zay de rejoindre Jean Perrin au Panthéon. Les deux pères fondateurs du CNRS reposent ainsi désormais dans le temple de la Nation.
Texte rédigé par Artips