Retrouvez toutes les deux semaines les anecdotes, rédigées par Artips, sur l’histoire du CNRS.
Où l'on voit des scientifiques se mobiliser pour Notre-Dame.
… la recherche avait parfois de drôles de ressources
… Où l’on voit
que la taille compte.
Où l’on découvre un ancêtre au féminin.
Où l'on assiste à la naissance officielle du CNRS
Où l’on comprend qu’il faut sauver les savants.
Où l'on comprend qu'il faut parfois tenir coûte que coûte.
Où l'on apprend comment un aimant sauve des vies.
Fusée-sonde Véronique-AGI sur sa table de lancement au CIEES en 1962. © CNES
Où l'on apprend que la grand-mère d'Ariane s'appelle Véronique
Le ciel est pour ceux qui y pensent
Joseph Joubert
8 septembre 1944, Maisons-Alfort près de Paris. Au matin, une énorme explosion détruit tout un quartier et fait une vingtaine de victimes. Une équipe menée par le chimiste Henri Moureu se rend sur place.
Là, elle constate que l’explosion n’est pas due à une bombe ordinaire. Et puis, personne n’a entendu d’avion passer avant l’explosion ! En fait, ce qui a frappé la ville est un missile auto-propulsé, un engin redoutable qui peut parcourir des centaines de kilomètres : un V2.
Les mois suivants, Moureu se rend en Allemagne vaincue afin d’étudier ces nouveaux engins : les fusées. Il revient convaincu que c’est une technologie d’avenir et créé alors le Centre d’étude des Projectiles Autopropulsés, le CEPA, au sein duquel travaillent des experts du CNRS. Dans le même temps, la recherche militaire met au point une copie française du V2, la fusée Véronique.
Mais, la guerre terminée, l’armée se désintéresse du sujet. Véronique reste utilisée par le CNRS pour mener des expériences en haute atmosphère. Quand, en 1957, les Russes lancent leur premier satellite, le monde se jette dans la course à l’espace. La France peut alors capitaliser sur ses premières recherches de fusées sondes auto-propulsées. Merci Véronique !
Texte rédigé par Artips