Retrouvez toutes les deux semaines les anecdotes, rédigées par Artips, sur l’histoire du CNRS.
Où l'on voit des scientifiques se mobiliser pour Notre-Dame.
… la recherche avait parfois de drôles de ressources
… Où l’on voit
que la taille compte.
Où l’on découvre un ancêtre au féminin.
Où l'on assiste à la naissance officielle du CNRS
Où l’on comprend qu’il faut sauver les savants.
Où l'on comprend qu'il faut parfois tenir coûte que coûte.
Où l'on apprend comment un aimant sauve des vies.
Concentrateur parabolique du four solaire de 1000 kW du CNRS, à Odeillo et premier "poste de chauffage solaire" de 1,5 kW pour les très hautes températures réalisé avec un projecteur de DCA. © Yann Rantier/CNRS Photothèque
Où l'on voit fleurir les programmes interdisciplinaires.
L'énergie est la joie éternelle.
William Blake
1946, à Meudon. Le chimiste Félix Trombe reçoit un énorme miroir rond et concave, monté sur roues… C’est un engin de « défense contre l’aviation » (DCA) abandonné par l’armée allemande dans sa fuite. Avec lui, les soldats projetaient une lumière puissante dans le ciel nocturne pour repérer les avions alliés qui les bombardaient. Mais que veut donc faire le chimiste du CNRS avec ce miroir ?
Félix Trombe veut concentrer les rayons du soleil en un point précis pour faire fondre certains métaux et en extraire du minerai pur. Et cela fonctionne ! Convaincu, le CNRS se dote peu après d’un véritable four fonctionnant à l’énergie solaire, installé à Mont-Louis, dans les Pyrénées.
C’est le début d’une grande aventure : la recherche sur l’énergie solaire. Un four plus grand et plus puissant est construit en 1969, et en 1975, on crée le PIRDES, programme interdisciplinaire de recherche pour le développement de l’énergie solaire.
Sa mission : étudier les applications du solaire en chimie (fusion de métaux), en botanique (chauffage de serres, accélération de la photosynthèse), et en énergétique, pour produire de l’électricité…. Il faut dire qu’on est en pleine crise pétrolière.
Au passage, le PIRDES inaugure une petite révolution dans l’organisation de la recherche, les programmes interdisciplinaires de recherche (PIR). Ces programmes, en équipes réduites et interdisciplinaires, orientés vers une recherche finalisée, se multiplient : PIRMED pour la recherche médicale, PIRPSEV pour la volcanologie, PIR Océan pour l’océanographie, PIREN pour l’environnement. Au CNRS, on peut donc dire que l’interdisciplinarité s’est épanouie au soleil !
Texte rédigé par Artips