Retrouvez toutes les deux semaines les anecdotes, rédigées par Artips, sur l’histoire du CNRS.
Où l'on voit des scientifiques se mobiliser pour Notre-Dame.
… la recherche avait parfois de drôles de ressources
… Où l’on voit
que la taille compte.
Où l’on découvre un ancêtre au féminin.
Où l'on assiste à la naissance officielle du CNRS
Où l’on comprend qu’il faut sauver les savants.
Où l'on comprend qu'il faut parfois tenir coûte que coûte.
Où l'on apprend comment un aimant sauve des vies.
L'ancien siège du CNRS, quai Anatole France. © CNRS Photothèque/N. Tiget
Où l'on découvre l'Anvar du décor.
La valeur d'une idée dépend de son utilisation
Thomas Edison
Dans les années 1960, au siège du CNRS, dans un tout petit bureau de 4 m², s’entassent des piles de dossiers. Des archives abandonnées ? Non ! Cette petite salle est en fait très importante, c’est le service des brevets.
Un brevet, c’est un titre de propriété sur une invention, qui permet de prouver qu’on en est bien l’inventeur. On peut ensuite céder le brevet contre de l’argent, ou accorder une licence à des entreprises, qui vont exploiter commercialement l’invention en reversant une redevance : les royalties.
Le service, dirigé par le professeur Volkringer, est donc chargé de « faire breveter » ce qui sort des laboratoires du CNRS. Seulement voilà, 4 m², ce n’est vraiment plus possible !
Car la France a besoin d’innovations, et le CNRS veut montrer que ses recherches, financées par des fonds publics, peuvent être rentabilisées en débouchant sur des applications concrètes, dans l’intérêt économique du pays. C’est ce que l’on appelle la « valorisation » de la recherche
Ainsi en 1967, une réforme crée, au sein du CNRS, l’Agence nationale de valorisation de la recherche, l’Anvar. Sa mission : évaluer la valeur économique des inventions du CNRS, trouver les industriels intéressés et leur vendre des licences pour qu’ils en fassent bon usage.
Rapidement, cette passerelle entre la recherche fondamentale et l’économie est récupérée par le ministère de l’Industrie. Et en 2005, quand l’Anvar est réformée et fusionne avec la Banque de développement des PME, pour créer Oséo, qui deviendra BPI France, peu de gens se souviennent qu’elle est née au CNRS… dans 4 m².
Texte rédigé par Artips