Retrouvez toutes les deux semaines les anecdotes, rédigées par Artips, sur l’histoire du CNRS.
Où l'on voit des scientifiques se mobiliser pour Notre-Dame.
… la recherche avait parfois de drôles de ressources
… Où l’on voit
que la taille compte.
Où l’on découvre un ancêtre au féminin.
Où l'on assiste à la naissance officielle du CNRS
Où l’on comprend qu’il faut sauver les savants.
Où l'on comprend qu'il faut parfois tenir coûte que coûte.
Où l'on apprend comment un aimant sauve des vies.
Irène Joliot-Curie, 1935. © Wikimedia commons/Smithsonian Institution Archives - CCA-PD
Où l’on découvre un ancêtre au féminin.
L’important dans la recherche, c’est l’imprévisible
François Gros et François Jacob
Octobre 1935. Le gouvernement de Pierre Laval publie un décret-loi qui unifie toutes les caisses de soutien à la recherche scientifique. Il s’agit de faire des économies, mais la décision va avoir un effet inattendu.
Depuis le début du siècle, les dispositifs d’aide aux scientifiques se sont accumulés sans vision globale. Caisse de retraite des scientifiques (CRS) en 1901, « Sou Borel » en 1925, Caisse nationale des sciences (CNS) en 1930…
Après la crise de 1929, par souci budgétaire, les pouvoirs publics décident donc de regrouper tous ces dispositifs dans une « Caisse nationale de la recherche scientifique » : LA CNRS. Une appellation au féminin qui résonne avec un autre changement majeur !
En effet l’année suivante, pour la première fois dans l’Histoire de France, on confie un portefeuille ministériel à une femme : Irène Joliot-Curie. Prix Nobel de chimie en 1935, elle est nommée Sous-secrétaire d’État à la recherche scientifique dans le gouvernement issu du Front Populaire.
Jean Perrin lui succède et crée avec Jean Zay, ministre de l’Éducation nationale, un service central de la recherche scientifique qui chapeaute « la » CNRS. Celle-ci voit son budget multiplié par 2,5 en 1937. Deux ans plus tard, LA Caisse deviendra LE Centre… mais c’est une autre histoire.
Texte rédigé par Artips